Une pointeuse dans les écoles?
En mai dernier, deux écoles d’Agen (Lot-et-Garonne) ont commencé à expérimenter un système de pointage des élèves par badge afin de mieux gérer la facturation de la cantine et des temps d’activités périscolaires aménagés avec la réforme. Un dispositif évidemment assez mal perçu par les parents et syndicats pour qui une pointeuse n’a rien à faire au sein du contexte éducatif.
Un dispositif pour simplifier l’organisation
Dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, la commune d’Agen a souhaité installer un dispositif de pointage afin de mieux organiser les temps périscolaires et de connaître précisément le nombre d’écoliers présents. Ainsi, les élèves de primaire et de maternelle doivent désormais badger avant le déjeuner et avant les TAP (temps d’activités périscolaires) ou la garderie afin d’éviter les erreurs de facturation. Un dispositif qui semble tout à fait légitime dans ce sens…
Pourtant, le dispositif, en test depuis le mois de mai dernier, s’est rapidement attiré les foudres de syndicats et parents d’élèves. Pour cause? Des objectifs assez flous dans un courrier envoyé aux parents… En effet, un passage de la lettre expliquait que l’enfant devrait badger en sortant de l’école et en revenant après le déjeuner. Une déclaration apparemment erronée de la mairie qui serait à l’origine de l’incompréhension et l’inquiétude des parents et syndicats, qui ont rapidement perçu le dispositif comme un système de flicage des écoliers.
La pointeuse, souvent perçue comme un outil de flicage
Une polémique qui s’explique avant tout par l’image négative dont la pointeuse mécanique souffre depuis son arrivée dans le contexte professionnel. L’action de « pointer » a effectivement une connotation négative et rappelle la surveillance en entreprise. C’est donc en toute logique que l’intégration d’un tel dispositif au sein du contexte éducatif dérange les parents, eux-mêmes habitués à pointer leurs heures d’arrivée et de sortie.
Pourtant, il existe différents dispositifs de pointage – sur lesquels ont peut se renseigner ici – qui, lorsqu’ils sont bien choisis, peuvent permettre à l’administration de gagner du temps mais également assurer une protection beaucoup plus fiable que le pointage manuel au salarié. La pointeuse est donc une arme à double tranchant qui peut se retourner aussi bien contre l’employeur que contre le salarié.
Pour les écoles, il faut avant tout percevoir ce dispositif comme un moyen pratique d’adapter le programme de la journée selon les effectifs. A condition évidemment qu’il n’y ait aucun abus dans la collecte et le traitement des données et que celles-ci ne servent qu’à mieux organiser les temps périscolaires, pour le confort des écoliers.
