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Les isolants minces sont-ils efficaces

Par le 25 Mai - Chauffage

Les isolants dits « minces » ne font que quelques centimètres d’épaisseur et leurs concepteurs disent qu’ils sont vraiment efficaces. Peut-on alors s’y fier ou doit-on quand même y mettre des réserves. Voici ce qu’il faut savoir à ce sujet…

Le principe des isolants thermiques

Ces matériaux servent à réduire les échanges de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur des bâtiments. Pour savoir s’ils sont efficaces, il faut tenir compte de deux critères, à savoir :

  • La résistance thermique indiquée par la lettre R : plus sa valeur est élevée, plus l’isolant est performant. Cette logique ne semble toutefois pas cadrer avec le principe des isolants minces puisque pour que R soit élevé, l’isolant doit être composé de plusieurs couches et il donc plus épais.
  • La conductivité thermique exprimée en Lambda : lorsque sa valeur est faible, cela signifie que le matériau ne conduit pas ou très peu le froid ou la chaleur.

Ainsi, pour savoir si tel ou tel isolant est efficace, il faut s’assurer qu’il ait un R élevé et un Lambda faible.

Les isolants minces

En matière d’isolants thermiques, on retrouve plusieurs familles dont les isolants minces. On les appelle également isolants réflecteurs ou multicouches. Ils sont composés de diverses couches d’isolants assemblées les unes aux autres par soudure, collage ou couture. Les isolants utilisés ne sont pas forcément les mêmes et sont généralement alternés entre eux.

Leur épaisseur varie de 5 à 30 mm, ils prennent très peu de place et ils sont très appréciés notamment pour l’isolation des combles. Qu’en est-il toutefois de leur efficacité ?

Là encore, il faut se baser sur le R et le Lambda. Le problème c’est que si pour tous les autres matériaux, ces données sont dévoilées dans les catalogues, ce n’est pas le cas pour les isolants minces.

Le CSTC (centre scientifique et technique de la construction) a donc mené une étude pour confirmer leur efficacité et malheureusement, la conclusion n’a pas été positive. En effet, leur R serait égal à 1,7 soit une équivalence de 68 mm d’isolant classique alors que les exigences thermiques d’aujourd’hui tournent autour des 10 points. Un chiffre bien dérisoire par rapport à celui véhiculé partout.

Cela ne signifie toutefois pas qu’ils soient inutiles, mais en guise d’isolants thermiques utilisés seuls, ils ne sont pas très efficaces. Il faut les associer à de vrais isolants à titre de complément.