La batterie éternelle, une innovation écologique pour la performance de son auto
Tout comme l’illustre l’histoire de la pomme de Newton, nous nous sommes habitués à voir les innovations les plus inattendues naître des circonstances les plus étranges. Une récente percée réalisée par l’UCI ou l’University of California Irvine, n’échappe pas à la règle. Mais de quoi s’agit-il vraiment? Tout simplement d’une erreur de manipulation de la part de jeunes chercheurs californiens, qui a mené à la découverte d’un système permettant de multiplier par 40 la durée de vie de nos batteries.
Une évolution significative pour le lithium-ion
La découverte réalisée par les chercheurs nord-américains n’en est qu’au stade théorique. En effet, nombreuses sont les optimisations qui restent à réaliser avant de pouvoir appliquer le concept développé à des appareils de tous les jours. Cependant, les perspectives concernant, entre autre, les véhicules électriques, sont plutôt encourageantes.
Il est à noter que les batteries automobiles standard, telles que celles que l’on peut acheter en ligne ne seront pas impactées par cette innovation qui ne concerne bel et bien que les systèmes lithium-ion.
Un cocon constitué de plexiglas
Avant de rentrer dans le vif du sujet, il est important de comprendre un point clé : l’axe majeur d’optimisation de la durée des batteries lithium ion est, pour l’instant, le travail sur les nano-fils, qui sont responsables des échanges entre les électrodes des batteries. Un nanomètre est une unité de mesure qui est l’équivalent d’un millionième de millimètre. Ces fils d’une dimension atomique offrent un espace d’échange supérieur à d’autres systèmes pour un même volume.
Pour plus d’informations sur les batteries lithium-ion, il est conseillé de se référer à l’article wikipedia concerné.
Ces nano fils sont extrêmement fragiles, eut-égard à leur faible taille. En or ou en silicone, il n’est pas rare de voir leur état se dégrader lors de la première mise en charge de la batterie lithium-ion qui les accueille. Cela pose donc un sérieux problème d’obsolescence.
La solution s’est imposée d’elle-même, lorsque Mya Le Thai, jeune chercheuse californienne a commis l’erreur (bien excusable) d’entamer la manipulation de ces nano-fils avec des gants recouverts de plexiglas. Ce matériau est alors venu envelopper les nano-fils, leur procurant une enveloppe protectrice.
Après quelques analyses poussées, supervisées par le docteur Penner et son équipe de doctorant, il est apparu qu’un compromis à base de gel de plexiglas et de dioxyde de manganèse permettait une protection idéale pour les fragiles nano-fils.
Résultat des courses : alors que des nano-fils standards sont capable de résister à 6000 charges maximum, ces nouveaux « super nano-fils » peuvent, eux, subir jusqu’à 200 000 charges. Certes les performances des batteries lithium-ion s’en trouvent inchangées, néanmoins, la durabilité des batteries elle, augmente ainsi de manière considérable. Cela représente une avancée écologique importante, au vu de l’aspect particulièrement polluant des batteries lithium-ion.
