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Comment différencier polype et cancer du côlon ?

Par le 23 Nov - Santé

Troubles digestifs, sang dans les selles, douleurs… Après un tour du web et des rayons santé des librairies, on peut être persuadé d’avoir un cancer colorectal. Pourtant, ce n’est pas le seul à se jouer de notre intestin : le polype du côlon peut présenter les mêmes symptômes tout en étant bénin.

Le polype du côlon

Le polype du côlon est une tumeur, bénigne dans la plupart des cas, située le long du gros intestin. Il est généralement assez difficile de le repérer car les symptômes n’apparaissent pas systématiquement. Du sang ou des glaires dans les selles, des douleurs abdominales, des épisodes de constipation et/ou de diarrhée peuvent indiquer la présence d’un polype. Mais seule une coloscopie peut trancher.

Les facteurs d’apparition d’un polype sont d’abord l’âge, puis les antécédents de polypes ou de cancers colorectaux dans la famille.

Le plus souvent bénins, les polypes comportent un risque de dégénérer en cancer, surtout en cas de polypose recto-colique familiale : des grappes de centaines ou milliers de polypes tapissent soit le rectum, soit le côlon et ont de grandes chances d’évoluer en cancer colorectal au bout de plusieurs dizaines d’années. L’ablation du côlon est alors généralement recommandée.

En revanche, si les polypes sont bénins mais volumineux, ils peuvent être facilement retirés. Dans le cas de petits polypes, il suffit de les surveiller régulièrement.
Outre les cas héréditaires, il est possible de prévenir l’apparition de polypes du côlon :

  • Ne pas fumer
  • Boire de l’alcool modérément
  • Manger plein de fibres et très peu d’aliments gras
  • Garder une activité physique régulière

Ne pas confondre polype et cancer

Le cancer colorectal se forme, lui, à partir de multiples polypes. Il est le troisième cancer le plus fréquent en France, notamment à cause de notre alimentation. Le risque est plus élevé encore s’il y a déjà des cancers colorectaux dans la famille. Des maladies familiales comme le syndrome de Lynch ou la maladie de Crohn (inflammation de l’intestin) favorisent également l’apparition d’un cancer colorectal.

Désormais, un dépistage systématique a lieu tous les deux ans chez les personnes entre 50 et 74 ans grâce à un test immunologique. Ce test est à faire chez soi : il s’agit d’envoyer un échantillon de ses selles à un laboratoire afin de voir s’il y a des saignements. En cas de polypose ou de cancer colorectal, les saignements peuvent être présents mais invisibles à l’œil nu. Si du sang a été décelé dans les selles, une coloscopie est le plus souvent prescrite. Attention cependant : tous les polypes et cancers ne sont pas identifiés par ce test ; tout symptôme anormal comme des douleurs abdominales ou des troubles digestifs permanents doit faire l’objet d’une consultation médicale.

Détecté assez tôt, ce type de cancer peut être vite guéri le plus souvent. Dans le cas contraire, il faut garder à l’esprit que les traitements, comme la piste de l’immunothérapie, évoluent, notamment grâce aux dons pour la recherche contre le cancer. Cette forme de traitement consiste à utiliser son propre système immunitaire pour détruire les cellules cancéreuses et représente un espoir majeur dans la lutte contre le cancer.