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Santé : le Haut conseil de l’assurance maladie (HCAAM) souhaite développer les hôpitaux de proximité

Par le 12 Juin - Actualités

Pour assurer la bonne prise en charge de la santé en France, le Haut conseil de l’assurance maladie propose de créer 550 à 600 nouveaux établissements centrés sur les maux de tous les jours en regroupant les spécialités dans les plus grands hôpitaux. Il s’agirait d’une organisation bien éloignée du système de soins actuel qui a été jugé inefficace, désorganisé, trop coûteux avec un personnel débordé et des services d’urgences saturées. Le gouvernement rendra sa décision fin juin.

Centre Hospitalier Jacques Boutard

Une organisation différente

L’organisation territoriale des hôpitaux a annoncé depuis peu une nouvelle actualité sur la santé en annonçant qu’elle souhaitait mettre en œuvre un « scénario de rupture ». Au programme : moins de petits services de chirurgie et de petites maternités, mais un territoire qui développe des hôpitaux communautaires. Tout cela sans baisser la qualité de la prise en charge des patients afin de maintenir l’excellence. Il s’agirait ici de faire plus de spécialisations afin de répartir les patients plus rapidement et leur prodiguer les soins dont ils ont besoin. En gros, à chacun sa place, et fini la queue aux urgences ! Les disciplines de pointe telles que la prise en charge des cancers seraient quant à elles concentrées dans des grands sites comme les CHU et les centres anti-cancer.

Pour une petite entorse par exemple, le patient pourrait se rendre dans un établissement de santé communautaire qui regrouperait des médecines polyvalentes avec des petites urgences et l’accès à un médecin traitant ainsi qu’à des soins sans rendez-vous. Ces structures devraient également être en mesure de prendre en charge le suivi des grossesses et les maladies chroniques. On espère, pour les années à venir, qu’il y ait entre 550 et 600 entités de proximité contre environ 450 actuellement.

Du regroupement, mais également du déploiement, car ces structures seraient par ailleurs associées avec les professionnels de santé libéraux du coin afin de mettre fin au cloisonnement entre les soins de ville et ceux prodigués à l’hôpital. Urgentistes, radiologues, biologistes, mais aussi médecins de ville pourraient notamment y gérer les maux de tous les jours, mais aussi les petites urgences. Le regroupement doit devenir une règle où la notion d’équipe est centrale.

Si le malade nécessite des soins plus poussés, il pourrait alors se rendre dans des hôpitaux plus spécialisés. L’idée serait en effet de regrouper, au niveau du département, de la région, voire de «l’inter-région», «certaines activités de pointe» nécessitant des «équipements lourds très spécialisés». Dans ce plan, entre 60 et 70 établissements publics devraient se développer avec des spécialisations particulières afin de limiter les temps d’attente et de proposer les meilleurs soins possible.

Une médecine hors les murs

Enfin, le Haut conseil de l’assurance maladie plaide pour le maintien à domicile des personnes âgées et donne une place importante à la médecine ambulatoire. Il faudrait ainsi déployer plus de moyens pour prodiguer les soins. Cela limiterait ainsi le développement du nombre d’Ehpad, souvent inaccessible pour un grand nombre de personnes, pourtant dans le besoin. Ce modèle devra être adapté à chaque territoire afin que la prise en charge des personnes âgées ne soit plus un problème ni pour les patients, ni pour les proches. Au gouvernement maintenant de prendre sa décision…