Catégories

Saint-Valentin, les origines de la fête des Amoureux

Par le 16 Fév - Actualités

Peut-être faites vous partie des très nombreux couples qui ont fêté dernièrement la Saint-Valentin. Que ce soit par un simple mot doux, pour un bouquet de fleurs ou par quelque autre petite délicate attention que ce soit, tous les ans, au 14 février, la grande majorité des couples célèbre cette fête amoureuse. Mais d’où vient vraiment la Saint-Valentin ?

saint-valentin

Valentin de Terni, un saint guérisseur et entremetteur

L’origine la plus répandue nous ramène à Valentin de Terni, un prête – ou un moine selon les sources – du IIIème siècle. Ce cher Valentin, en plus d’être un guérisseur et un médecin reconnu de l’Empire romain, s’occupait de marier secrètement les jeunes amoureux. Malheureusement, cela n’était pas trop du goût des autorités de l’époque et de l’empereur Claude II le Gothique notamment. Ce dernier fit prisonnier Valentin de Terni.

Pendant son petit séjour carcéral, notre futur Patron des Amoureux se lia d’amitié – voire un peu plus – avec la fille de son geôlier : Julia. Atteinte de cécité, Julia demanda à Valentin de lui décrire le monde, afin de mieux s’imaginer ce qui l’entourait. Chaque soir, lorsque Julia venait apporter à manger au prisonnier, le futur Saint lui décrivait un peu plus l’univers dans lequel ils vivaient jusqu’au jour de la révélation, du miracle. D’après les témoins de l’époque, une lumière forte et vive se serait introduite dans la cellule pour redonner la vue à Julia. Bien que l’amour rend soit disant aveugle, ici c’est tout le contraire apparemment.

Cette jolie histoire ne pas trop été appréciée par l’empereur Claude II le Gothique qui avait semble-t-il une dent contre Valentin de Terni… Pour la peine, il le fera exécuter. Ni plus ni moins. L’année de la décapitation de notre saint varie selon les versions – entre 269 et 280 – mais le jour lui est toujours le même : le 14 février. L’amour fait perdre la tête, là ce dicton se vérifie en revanche.

Après que la tête de Valentin ait quitté son corps, la famille de Julia, en son honneur, se convertit au christianisme. Il est dit aussi que Julia planta un amandier près de sa tombe. L’arbre est depuis symbole de l’amour.

Une journée des Amoureux plutôt que des orgies païennes

Mais la Saint-Valentin ne fut pas décréter tout de suite après la mort de Valentin de Terni. Ce n’est qu’en 496 que le pape Gélase 1er décida que le 14 février sera dorénavant le jour où l’on célèbrera Saint-Valentin, patron des fiancés et des amoureux. Le Pape choisi ce jour pour mettre fin à des célébrations qu’il jugeait un peu trop grotesques dirons-nous : les Lupercales.

Ces fêtes étaient en l’honneur du dieu Faunus – aussi connu sous le nom de Lupercus -, dieu protecteur des troupeaux. En effet, ce dieu occupait son temps à rendre fécond les troupeaux et les protégeait des loups. Tous les ans, aux alentours du 15 février, 12 luperques – des prêtres de la Rome antique – se réunissaient au pied du Mont Palatin, à la grotte du Lupercal et y sacrifiaient un bouc. Rien de bien méchant me direz-vous. Mais c’est après que ça se gâte…

En effet, une fois la bête tuée, ces prêtres se délestaient de leurs vêtements pour endosser un simple pagne en peau de bouc et s’équipaient de lanières, toujours en peau de bouc. Ainsi parés, ils sillonnaient les rues de Rome et fouettaient les femmes qui croisaient leur chemin. Rien que ça. Mais c’était dans le but de les rendre féconde. On dit qu’il n’y a que l’intention qui compte mais quand même… Et tout cela finissait parfois de façon pas très catholique.

Vous l’aurez compris, les origines de la Saint-Valentin sont bien loin du bonheur idyllique d’un couple amoureux. Entre prison, sang, décapitation et torture publique et gratuite, acheter une petite rose semble bien plus sympathique. Merci Gélase 1er – et le lobby des fleuristes – !