E-liquide : les risques possibles
Pour produire de la vapeur, la cigarette électronique utilise un liquide appelé e-liquide. C’est ce dernier que la résistance va réchauffer pour générer l’évaporation. Ce liquide contient diverses substances dont la nocivité sème le doute dans les esprits. Voici ce qu’il faut savoir…
Comment fonctionne la production de vapeur dans la cigarette électronique ?
La cigarette électronique comprend divers composants à savoir la batterie qui déclenche l’électricité. Cette dernière va passer à travers le fil résistif de la résistance pour la réchauffer. Comme la résistance est en contact direct avec la mèche en coton, elle va réchauffer cette dernière. Et puisque la mèche plonge dans le réservoir d’e-liquide et qu’elle en est imbibée, le liquide va être réchauffé et générer ainsi l’évaporation. Une fois la vapeur produite, elle sera véhiculée jusqu’à l’embout buccal par la cheminée. Le vapoteur pourra alors l’inhaler.
Quand les composants sont bien imbriqués entre eux, ce système fonctionne correctement. Certains vapoteurs se plaignent toutefois d’avoir une cigarette électronique qui fuit et se demandent si cela ne les expose pas à certains risques puisqu’ils entrent alors en contact direct avec le liquide.
Que contient l’e-liquide de la cigarette électronique ?
L’e-liquide est principalement à base de :
- propylène glycol ou glycérol
- glycérine végétale
Il peut également contenir de l’eau, de la nicotine et de l’alcool. Leur teneur doit toutefois rester en dessous d’un certain seuil à raison d’1 % tout au plus pour l’alcool et de 20 mg/ml tout au plus pour la nicotine.
Si la formule se limite là, le liquide n’est pas dangereux pour la santé. Par contre, si l’étiquette indique d’autres produits qui réveillent le doute, mieux vaut se renseigner sur leur nature et leurs effets potentiels sur la santé.
En ce qui concerne le glycérol et la glycérine végétale, ils sont déjà utilisés dans de nombreux produits alimentaires et additifs alimentaires. Ils ne sont pas nocifs pour la santé, même si peuvent engendrer quelques effets secondaires non toxiques et passagers. Le glycérol peut par exemple induire une sècheresse buccale, une irritation de la gorge ou une déshydratation surtout chez les vapoteurs friands de hit puissant et intense. La glycérine végétale, quant à elle, n’engendre aucun effet secondaire majeur sur la santé sauf que son goût plus sucré peut ne pas convenir à certaines personnes. Aussi, parce qu’elle est assez grasse, elle procure une bonne dose de vapeur, mais avec une saveur moins marquée.
Pour ce qui est de la nicotine, elle est la principale source de dépendance chez la cigarette. Également présente dans de nombreux e-liquides, plusieurs personnes se demandent si elle n’engendrerait pas également de la dépendance. La réponse est oui, mais les risques sont moindres. En effet, si vous respectez bien les doses autorisées et si vous évitez de vapoter trop souvent un e-liquide à dose maximale de liquide, devenir dépendant n’est pas systématique. De plus, comme ce produit engendre des effets secondaires en cas d’abus (maux de tête, nausées, vertiges…), vous pouvez vous auto-corriger facilement afin de ne pas devenir accro. Dans tous les cas, sachez que le seuil maximal autorisé de nicotine dans les e-liquides est très faible par rapport au taux de nicotine dans la cigarette traditionnelle sans compter que chez cette dernière, la combustion en décuple les effets nocifs.
Comment éviter les risques nocifs pouvant être générés par l’e-liquide ?
De nombreuses études ont été menées pour déterminer les éventuels méfaits de l’e-liquide. Même si aucune d’entre elles n’a confirmé des effets néfastes, il faut quand même se méfier dès que d’autres ingrédients sont affichés sur l’étiquette.
C’est notamment le cas du diacétyl, de l’ambrox et du parabène. Certains e-liquides en contiennent effectivement, or ce sont de substances nocives qu’il vaut mieux éviter même lorsque leur teneur est très faible. Pour s’en assurer, vérifiez toujours que l’étiquette affiche la mention « sans diacétyl, sans parabène, sans ambrox ».
Par ailleurs, il faut souligner que certains arômes utilisés peuvent produire des substances irritantes lorsqu’ils sont chauffés. C’est notamment le cas de la cerise et de la fraise qui, sous la chaleur, peuvent générer du benzaldéhyde connu pour irriter les voies respiratoires. Si vous y êtes sensible, mieux vaut éviter ces parfums. Si vous voulez les essayer, vous ne risquez pas grand-chose et vous pouvez changer d’e-liquide en cas de gêne.
Dans la même foulée, il faut savoir que même sous forme d’arôme dans les e-liquides, les produits auxquels vous êtes habituellement allergique peuvent générer les mêmes effets. Si par exemple, vous êtes allergique à la menthe, évitez l’e-liquide qui en contient.
Pour les e-liquides à multiples arômes, le risque de produire des composés organiques volatils existe du fait de leur goût très sucré et leur composition assez complexe. Là encore, mieux vaut utiliser les mono-arômes pour éviter les risques.
Dans le cas où vous avez de sérieux doutes concernant la composition réelle du flacon d’e-liquide qui vous intéresse, mieux vaut vous tourner vers le DIY (Do It Yourself). Cela vous permettra de connaître exactement les ingrédients que vous y incorporez.
